Burn out ou surmenage : les symptômes qui doivent vous alerter

Détecter les signes précoces d’un burn out et savoir quoi faire pour l’éviter

Le phénomène du burn out, ou syndrome d’épuisement professionnel, a pris une ampleur telle qu’il peut toucher tout le monde, même les personnes les plus solides ou les plus soucieuses de leur santé. Dans cet article, je vous informe de tout ce qui est important à savoir sur le burn out et comment faire pour l’éviter, en menant une vie active normale.

Le burn out, qu’est-ce que c’est, et comment cela se manifeste ?

Le burn-out, « c’est le moment où l’organisme dit stop. Vous cessez d’être opérationnel, sur le plan physique et psychique … Votre corps vous lâche parce qu’il est arrivé au bout des efforts que vous lui demandez. » 

Cette définition est celle d’un médecin qui connait bien le burn-out, à la fois professionnellement et personnellement : Michel Cymes (source : magazine Management).

Il s’agit d’un stade très avancé du stress chronique, qui s’est installé durablement, et a tellement mobilisé vos capacités d’adaptation aux situations stressantes qui en sont à l’origine, que vous êtes complètement épuisé(e).

Selon une étude réalisée en 2022 par Opinion Way, 34% des salariés seraient touchés par le burn-out en France, dont 13% en burn-out sévère. Ce phénomène, amplifié par la crise sanitaire du Covid-19, révèle un mal être au travail qui existait bien avant. Il touche désormais toutes les catégories de personnes au travail, les indépendants comme les salariés, les dirigeants, les soignants et même les étudiants.

Quels sont les signes d’alerte qui indiquent que vous êtes proche d’un burn-out ?

Il existe de nombreux signes avant-coureurs du burn out :

Les chercheurs Carol Cordes et Thomas Dougherty ont établi cinq catégories de signes avant-coureurs du burnout : physiques, émotionnels, interpersonnels, attitudinaux, comportementaux.

Voici quelques messages du corps qui doivent vous alerter : fatigue persistante, sommeil perturbé, maux de tête, migraines, infections plus fréquentes, mal au dos, lombalgie, augmentation du rythme cardiaque au repos, maux de ventre, problèmes digestifs, etc.

La dégradation des états émotionnels et cognitifs contient aussi des messages forts : sentiment d’échec ou d’incompétence, chute de l’estime de soi, baisse de la confiance en soi, démotivation, colères et pleurs fréquents, tristesse, inquiétude, difficultés à se concentrer, perte de mémoire, indécision, confusion, etc.

L’impact de ces dégradations sur l’attitude et les comportements au travail est visible : irritabilité fréquente et détérioration des relations avec les collègues, détérioration des relations avec des clients, pertes de clients, renfermement, sentiment de persécution, lenteurs pour décider, décisions irrationnelles, etc.

Et, surtout, point très important : c’est la répétition, la récurrence et le cumul de ces facteurs qui doivent vous alerter.

Qu’est-ce qui déclenche un burn out ?

Le burn out est généré conjointement par deux types de facteurs déclencheurs :

  • Des facteurs exogènes, liés au travail : votre environnement de travail, les difficultés qui se présentent face à nos objectifs, l’accumulation d’urgences à gérer, des objectifs imposés non atteignables, la concurrence, l’accélération des flux d’information, etc.

  • Des facteurs endogènes, liés à vous-même : vos forces et vos zones de fragilités, vos combats, vos convictions, vos croyances, votre personnalité, votre physique, etc.

Et comme le montre le schéma ci-dessous (source ANACT – INRS – DGT), c’est l’absence de régulation de ces deux types de facteurs qui provoque stress chronique et burn-out, et bien souvent l’un après l’autre.

Ainsi, les mécanismes déclencheurs du burn-out sont propres à chacun.
Dans un environnement de travail stressant, certaines personnes vont réussir à s’en sortir, ou à en sortir à temps.
D’autres vont au contraire tomber dans le piège du surengagement, et glisser ver le burn out.

Un plan d’actions individuel et personnalisé sera donc plus efficace pour apprendre quoi et comment réguler, que suivre une formation en « prévention des risques psychosociaux ».

Que faire pour ne pas tomber en épuisement professionnel ?

Le premier réflexe à avoir : consulter un médecin, en cas de doute ou de symptômes tels que décrits plus haut. Et dans cette consultation, il s’agit d’être honnête avec soi-même et avec son médecin : tout dire à la fois sur les symptômes ressentis, leur fréquence, leur durée, les conditions que vous vivez, etc.

Et la première décision à prendre : s’arrêter de travailler.
Ce que confirmera le médecin avec un arrêt de travail.

Si vous êtes dirigeant d’entreprise, TPE ou PME, vous percevez tout de suite un dilemme :

  • Si vous vous arrêtez, que va devenir l’entreprise ?
  • Si vous ne vous arrêtez pas, que va devenir l’entreprise, une fois que vous serez effondré ?

Et, bien que la décision soit plus facile à prendre pour un salarié, beaucoup de personnes réagissent comme des chefs d’entreprise, à leur propre échelle : « si je m’arrête, que vont devenir mon équipe, mes collègues, mon projet, etc. ? ».
Il s’agit ici d’un des facteurs endogènes lié à notre personnalité, notre sens du devoir, notre rapport à l’effort, entrainant un biais de perception des priorités.

La priorité des priorités, c’est votre santé, car c’est votre bien le plus précieux.

Et pour cela il faut agir en amont des signes avant-coureurs d’un futur effondrement.

Plus facile à dire qu’à faire, tant nous sommes emportés par notre élan, nos responsabilités, notre envie de réussir, ou tout simplement notre besoin de gagner notre vie.

Certains vous disent de fixer des limites, travailler moins, prendre du recul, vous coucher plus tôt, faire du sport, changer d’entreprise ou de métier, etc.
Mais si c’était facile, vous l’auriez déjà fait ! 

Se faire accompagner pour éviter de (re)tomber en burn-out 

Si le traitement du burn-out une fois déclaré est une affaire de médecins, sa prévention et le travail pour éviter la rechute sont bien dans le champ de responsabilité des coachs professionnels.

Mon métier m’amène à aider des personnes à remonter à la source de comportements, choix et décisions qui les conduisaient au burn-out, pour justement éviter de les reproduire.

Travailler sur les réels ressorts de votre personnalité et vos besoins fondamentaux est un réel bénéfice pour faire émerger les bonnes stratégies anti-stress et les mettre en place.

Deux exemples d’accompagnement pour se sortir des pièges du burn out :

    N

    Un dirigeant d’entreprise, dont la faculté à tout mener de front, à foncer malgré les obstacles, à travailler sans relâche, est devenue subitement sa zone de fragilité.
    Le travail avec lui a consisté à avoir une relation plus saine et apaisée avec lui-même, à rééquilibrer sa perception de ses points forts et faibles, et suivre un plan d’action personnalisé pour réguler ses ressources énergétiques tout en maintenant une activité intense.

    N

    Cette jeune cadre, au parcours rapide, affichant des performances impressionnantes à tous les projets qu’elle a menés, acceptant de nouvelles responsabilités sans rechigner.
    Un jour, la mécanique s’est effondrée. Et, avant de la remettre en marche, nous avons travaillé à renforcer les bases : ses besoins, ses croyances, ses valeurs, ses stratégies de performance, les ressources à exploiter davantage, etc.

    Ces exemples sont issus de mes accompagnements SE RESSOURCER, personnalisés pour permettre à chacun de développer ses propres capacités à faire face au stress et à éviter le burn-out.

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